Jardin forestier, pourvoyeur d’énergie et terre de villégiature
Le TNO présente une topographie accidentée présente un paysage légèrement ondulé. Le sous-sol est constitué de roches granitiques typiques du Bouclier canadien et dont l’origine remonte à 4 milliards d’années (ère précambrienne).
Plusieurs ressources minérales s’y retrouvent dont les principales sont : la silice, le granite et le nickel. La glaciation du Wisconsin, qui a persisté pendant plusieurs milliers d’années, est responsable de la mise en place des dépôts morainiques sur la roche.
Longeant la route 389, plusieurs phénomènes glaciaires sont observables tels que « cames » et « eskers » (cordon de matériaux fins de sable et de gravier). La fonte des glaciers et l’impact d’une météorite, à l’endroit de l’actuel réservoir Manicouagan (Manic-5), sont à l’origine de l’excellent drainage de ce territoire. Le recul du glacier a modelé une multitude de cuvettes maintenant occupées par des lacs. Plusieurs rivières sillonnent le territoire dont les plus importantes sont celles de Manicouagan et des Outardes. Le couvert végétal est constitué d’une forêt de type boréal.
La forêt est exploitée par deux grandes entreprises les Produits Forestiers Résolu (Scierie des Outardes) et Arbec.
Ces compagnies prélèvent le bois nécessaire au fonctionnement des usines qui produisent du bois de sciage.
Photo : Julie Dubé, Hydro-Québec
« Si tu savais tout ce qui s'produit, à la Manic… »*
Les ressources hydroélectriques de la MRC sont exploitées principalement par la société publique Hydro-Québec. Le complexe Manic-Outardes a acquis sa renommée internationale grâce aux différents ouvrages de génie qu’on y retrouve.
Actuellement, plus de 20 % de toute l’énergie électrique produite par Hydro-Québec l’est dans la région de Manicouagan, grâce au 8 494 GW générés par les 10 centrales hydroélectriques que l’on retrouve sur son territoire.
À Manic-5, le barrage Daniel-Johnson est le plus grand barrage à voûtes multiples et contreforts au monde. La puissance installée se chiffre à environ 2 660 MW, ce qui en fait le 3e plus important en terme de production hydroélectrique au Québec. Les installations de Manic-2, la centrale Jean-Lesage, et Manic-5 sont ouvertes aux visites touristiques durant la saison estivale et attirent plusieurs milliers de visiteurs annuellement.
L'œil du Québec témoignage de l'un des plus grand impacts météoritique au monde
Parmi les autres attraits dignes de mention localisés dans le TNO de la Rivière‑aux-Outardes, citons notamment l'astroblème de Manicouagan, un cratère météoritique dans lequel se situe l’Île René‑Levasseur. Il y a plus de 210 millions d’années, une énorme météorite a enfoncé l’écorce terrestre de cette partie du bouclier canadien, formant un cratère de 65 km de diamètre.
Après l’impact, la roche magmatique a formé une résurgence au centre du cratère constituant l’actuel mont de Babel. La géologie particulière de l’Île René-Levasseur montre un gisement particulièrement riche en nickel ainsi que des pierres semi-précieuses (Zéolite) sur le mont de Babel.
Au-delà de l’intérêt géologique de ce site, il existe également un intérêt scientifique à l’échelle mondiale puisque la structure du réservoir Manicouagan est l’une des plus importantes au monde en termes d’impacts météoritiques.
La météorite de Manicouagan aurait causé la disparition d’environ 75 % de la vie terrestre. En 1990, le ministère de l’Environnement du Québec a institué la réserve écologique Louis-Babel dans la partie du Mont de Babel, préservant ainsi une zone floristique particulière de type taïga.
Le massif des monts Groulx (Uapishka) dont le point culminant s’élève à 1 104 m, représente le seul secteur de montagne de type alpin subarctique facilement accessible par voie routière. Son bon état de conservation et sa notoriété nationale et internationale confèrent à cet ensemble montagneux une bonne possibilité d’aventure et de récréation.
On y retrouve la Station Uapishka, au nord du 51e parallèle, où les adeptes d'aventures nordiques peuvent profiter des « caractéristiques exceptionnelles environnantes pour offrir des services d’hébergement, de restauration et d’activités de plein air, de même qu’un soutien logistique associé aux activités scientifiques. »
*Petit clin d'oeil inspiré de la populaire chanson de La Manic de Georges Dor.
Photo : Archives MRC